Remaniement imminent : le Sénégal en attente de sa nouvelle équipe gouvernementale… Macky Sall tranche aujourd’hui… Comment monte-t-on un gouvernement au Sénégal ?
Réélu à la tête du Sénégal pour un mandat de 5 ans, le Président Macky Sall a prêté serment mardi et célébré la fête de l’indépendance hier 4-Avril. Il doit maintenant former le premier gouvernement de son second mandat, a appris KLINFOS.COM.
Les Sénégalais sont dans l’attente de la publication de la nouvelle équipe gouvermentale devant accompgner le président de la République Macky Sall ressement réélu pour un second et dernier mandat à la tête du pays.
En effet après avoir prêté serment mardi, le chef de l’État sénégalais s’est adressé à la nation le mercredi avant de présider le défiler civil et militaire à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de l’indépendance du pays.
Il doit maintenant former le premier gouvernement de son second et dernier mandat. Pour ce prochain acte de ce début du second mandat, la compétence est le critère de base, mais il faudra intégrer d’autres paramètres.
Considéré, jusqu’en 2001, comme une institution coutumière, le gouvernement est devenu une institution de la République à part entière rattachée à l’exécutif (article 6 de la Constitution de 2001).
« C’est une institution collégiale. Nous avons un exécutif à deux têtes : le président de la République et le chef du gouvernement », signale le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup.
Comment monte-t-on un attelage gouvernemental au Sénégal ? Qui est éligible ? L’article 49 de la Constitution répond à ces question.
« Le président de la République nomme le Premier ministre et met fin à ses fonctions. Sur proposition du Premier ministre, nomme les ministres, fixe leurs attributions et met fin à leurs fonctions. », stipule le dit article.
Le Premier ministre ainsi que les ministres, du point de vue des principes généraux, ne peuvent pas être en même temps parlementaire, membre de certaines institutions judiciaires, chef d’entreprise, membre d’un Conseil d’administration.
Jeu d’équilibres
La nomination des ministres, en dehors de celle du Premier ministre, n’est donc pas du ressort exclusif du chef de l’État. Les membres du gouvernement sont nommés par décret présidentiel contresigné par le Premier ministre. Mais ce n’est qu’en théorie ; le chef de l’État garde la main pour la constitution du gouvernement.
Il met en avant (toujours en principe) le critère de base, la compétence, mais est obligé de composer avec d’autres paramètres plus ou moins subjectifs : la loyauté, le poids électoral, les équilibres géographiques…
« Par exemple, si la Casamance n’a pas de ministre ou que le Fouta n’en a pas, cela peut poser problèmes, parie Papa Ogo Seck, enseignant chercheur, professeur titulaire de chaire des universités, agrégé des facultés de droit et science politique. Il y a un compromis qu’il faudra trouver entre des soubassements politico-religieux, politico-ethniques et politico-sociaux. Autrement dit, il va falloir faire un jeu d’équilibre de façon à ce que tous les Sénégalais puissent se retrouver dans le gouvernement. »