Justice

Violences policières : un ingénieur porte plainte contre les gendarmes de la Foire

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Brigade de gendarmerie de la Foire

Les forces de sécurité sont sur la sellette. Après le commissaire Sangharé (ex-commissaire des Parcelles Assainies) et Makha Diop dit « El Capo » à Thiès, c’est la gendarmerie qui est indexée. Ingénieur de son état, E. Niang accuse des agents de la brigade de gendarmerie de la Foire de l’avoir brutalisé et de lui avoir fracturé une jambe, dans une affaire purement commerciale qui l’oppose à une dame. Il compte saisir la justice contre les agents qu’il a identifiés.

Censées assurer la sécurité des personnes et des biens, les forces de sécurité sont parfois auteurs de certaines dérives qui ne s’expliquent pas. Des exactions ont été enregistrées ces derniers temps du fait des agents de sécurité, avec notamment la mort de l’étudiant Fallou Sène toujours pas élucidée jusqu’à présent.

Et comme si cela ne suffisait pas, le commissaire Sangharé des Parcelles Assainies est indexé dans une affaire de brutalité policière ou d’abus de pouvoir, avec comme victime un docteur en pharmacie. Un jakartaman a été tué à Thiès et un policier a été cité. Des agressions de la part des agents des forces de l’ordre, beaucoup de Sénégalais en ont été certainement victimes, mais sans jamais pouvoir avoir réparation.

Ingénieur de son état, E.M Niang a été victime, selon lui, d’une agression de la part des agents de forces de l’ordre, plus précisément des gendarmes.

Les faits ont eu lieu le jeudi 8 août dernier.Selon nos confreres du journal les Echos, la victime devait à une commerçante un peu plus de 3 millions de francs. Pour un retard de paiement, la dame est allée saisir la gendarmerie de la Foire. Le jeudi 8 août, vers 14 heures, les pandores sont venus le chercher à son lieu de réunion à l’Université Dakar Bourguiba, en compagnie du mari de la plaignante.

Selon les pandores, il aurait refusé de déférer à une convocation, alors qu’il jure n’avoir jamais reçu de convocation.

Ainsi, il refusera de monter à bord de leur véhicule 4×4 de couleur blanche, leur demandant ce qu’il a fait et pourquoi il devait les suivre. Sur ce, un des gendarmes le plaque, l’envoie au sol, avant d’écraser son pied à son cou. En tombant, il s’est fracturé le genou, ce qui lui a causé une incapacité temporaire de travail de 90 jours.

Conduit manu militari à la brigade, il n’a pas bénéficié de soins. Pis, il a été entendu sans la présence de son avocat, déféré et poursuivi pour menace de mort contre la dame, rébellion, outrage à agent et escroquerie. C’est après son déferrement, selon lui, qu’il a pu bénéficier de soins.

Jugé le mercredi 14 août dernier, E. Niang a été tout bonnement relaxé. Il s’agit d’une affaire commerciale et il reconnaît devoir de l’argent à la dame, mais il n’a jamais outragé un agent ni menacé la dame devant les gendarmes, comme mentionné sur le procès-verbal, s’est-il défendu. Le juge lui a donné raison. Cette page tournée, E. Niang ne compte pas passer sous silence cette affaire. Il a décidé d’ester en justice et de poursuivre le mari de la dame ainsi que les gendarmes. Après la police, c’est la gendarmerie va être sur la sellette.

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