Justice

Mais à quoi joue le Sénégal : Kémi Séba interdit d’entrer au Sénégal alors qu’il est convoqué par la justice

Kémi Séba
Kémi Séba

Le procès en appel de Kémi Séba a finalement été renvoyé au 27 avril prochain. Le juge a estimé que le dossier, qui avait fait grand bruit, « n’était pas en état » d’être jugé et a décidé d’un report.

Poursuivi pour les délits de destruction involontaire d’un billet de banque de 5 mille franc Cfa ayant cours légal et complicité, l’activiste a obtenu la relaxe, en première instance.

Le parquet avait fait appel de la relaxe du Franc-Béninois décidée par le tribunal des flagrants délits. Les faits remontent au mois d’août 2017. Kémi Séba, debout sur un podium installé à la Place de l’Obélisque, avait brûlé un billet de banque de 5000 francs Cfa.

Contrairement à ce qui a été avancé, Kemi Séba, sous le coup d’une mesure d’expulsion, n’a pas encore quitté le Sénégal, ont indiqué des sources concordantes. L’activiste est toujours en attente d’expulsion.

La police des frontières devrait « procéder à l’éloignement » du leader de l’ONG Urgences Panafricanistes, qui doit être renvoyé dans son pays, « en application des décisions de justice prononcées à son encontre », a-t-on appris.

Le franco-béninois est retenu par la police des frontières à son arrivée à l’Aibd, dimanche. La compagnie Bruxelle Airlines l’a débarqué hier soir du vol SN 205 à destination de la capitale belge, pour « des raisons de sécurité ».

Et si l’on sait que l’auteur de « Supranegritude » a été convoqué par la justice sénégalaise, comme le rapportent certains média, on se demande bien à quoi joue le Sénégal.

En effet, trois ans plus tard, Kémi Séba, si l’on en croit son avocat Me Khoureïchi Bâ, doit encore déférer devant le prétoire du juge d’appel qui l’a convoqué pour ce lundi. Très enthousiaste à répondre à cet appel, l’activiste avait annoncé son retour pour ce dimanche 23 février et même sa victoire.

Mais il y a eu hiatus quelque part, puisque dès qu’il a foulé le tarmac de l’aéroport de Diass en provenance de Bruxelles et par le vol Brussels Airlines, il a été alpagué par le commissaire de la police de l’aéroport qui lui a notifié son interdiction de fouler le territoire sénégalais. Ce, alors que son conseils et ses proches l’attendaient. Il est conduit en zone de transit avec son ami et compagnon Héry Diehuti.

Suffisant pour faire sortir son avocat Me Khoureïchi Bâ de ses gonds. «L’arrêté est caduc et mieux un arrêté est inférieur à la loi. Il s’est soumis à la loi. Il est venu pour comparaître. Le juge ne peut pas t’appeler et un policier t’intercepter pour dire que tu ne vas pas au tribunal.

On ne peut pas se baser sur un arrêté caduc rendu il y a trois ans ; c’est comme si l’on prenait une ordonnance vieille de trois ans pour la remettre au pharmacien, il ne te vendrait pas de médicaments. Ensuite, l’arrêté doit être motivé. L’arrêté s’était basé sur le trouble à l’ordre public et cela n’existe plus d’autant moins que Macron lui-même a dit qu’on a entendu la jeunesse africaine sur la question du Cfa», a pesté Me Bâ.

Top 10 de l'info

Haut