Santé

Pandémie de Coronavirus dans le monde : une première solution mondiale pourrait venir du Sénégal

Des scientifiques de l’institut pasteur de Dakar
Des scientifiques de l’institut pasteur de Dakar

Au moment où l’inquiétude a fini de gagner le monde entier, à cause de la propagation de la pandémie de coronavirus, le Sénégal pourrait être le lieu de départ d’une solution à ce fléau mondial. En effet, sur financement britannique, l’institut pasteur de Dakar travaille sur des kits de test rapide, a appris klinfos.com.

En effet, selon nos confrères de Les Echos, un test de diagnostic rapide pour Covid-19 pour diagnostiquer la maladie sera fabriqué conjointement au Sénégal et au Royaume-Uni. Cette première pour le continent africain, se fera sur financement britannique.

Détenant avec l’institut Pasteur de Dakar l’un des deux seuls laboratoires du continent capables de mettre en place des kits de test du Covid-19, le Sénégal pourrait bien apporter la solution au monde. En effet, alors qu’il faut actuellement attendre plusieurs heures avant de connaître le résultat du test de diagnostic du Covid-19, un nouveau test est à l’étude à Dakar, au Sénégal. Celui-ci, apprend-on, permettrait d’avoir un diagnostic en quelques minutes. Une avancée importante dans la prise en charge des malades.

Hier, les développeurs de ce programme ont expliqué pourquoi le Royaume-Uni veut qu’un nouveau test de coronavirus soit fabriqué au Sénégal. Ils ont déclaré à nos confrères de Devex qu’ils avaient l’intention de vendre les tests à un prix accessible pour les rendre aussi abordables que possible, et qu’en les produisant au Sénégal, il serait moins cher et plus rapide de les distribuer à travers l’Afrique.

«Il est essentiel de garantir un accès immédiat aux diagnostics, en particulier pour les pays sujets aux épidémies», a déclaré Joe Fitchett, directeur médical de Mologic, la société britannique qui conçoit les kits.

«En fabriquant en Afrique, il est possible de garantir que la production soit tirée par la demande et les besoins en matière de santé, plutôt que par le retour commercial», a-t-il fait savoir.

Si la pandémie a jusqu’à présent principalement touché le Nord du monde, on craint largement les dommages qu’elle pourrait causer dans les pays à faible revenu. Les tests actuels de Covid-19 nécessitent des laboratoires qui sont peu nombreux dans les pays à faible revenu et qui ne répondent pas à la demande, même dans les pays les mieux dotés.

Ainsi, l’objectif visé est de mettre en place des tests de diagnostic rapides et faciles à utiliser, fabriqués au Sénégal et qui pourraient alléger le fardeau des systèmes de santé des pays africains si l’épidémie sur le continent s’aggrave.

D’ailleurs selon nos informations, un prototype du nouveau système de test simple, qui devrait donner un diagnostic de Covid-19 en quelques minutes, au lieu de quelques jours, serait à quelques semaines de l’achèvement. Le test est financé avec un million de livres sterling ( soit près de 715 millions de F Cfa) par le gouvernement britannique, et sera réalisé par des laboratoires britanniques et sénégalais.

«Tout ce que nous faisons est aussi simple que possible», a déclaré Fitchett. Il a ajouté que le kit de diagnostic comporterait deux composants : un test de salive et un test sanguin à faible volume.

«C’est un test de 10 minutes, il n’a pas besoin d’un laboratoire ou d’une infrastructure complexe, et la chose la plus importante que nous faisons maintenant est de la concevoir afin qu’elle puisse être un autotest, ce qui signifie que vous pouvez l’utiliser n’importe où. Cela nous donne une flexibilité totale, bien que nous nous attendions à ce que les cliniciens et les infirmières soient les premiers à l’utiliser», a-t-il ajouté.

A terme, ces tests devraient être disponible à prix abordable au Sénégal, au Royaume-Uni mais également partout dans le monde.

«Nous visons moins de 1 livre sterling, soit un peu plus de 700 F Cfa par test», a déclaré Fitchett, qui assure avoir dit au Premier ministre britannique Boris Johnson que les tests seront rendus accessibles aux pays à faible revenu. Mais il faut dire que le défi pour Mologic n’est pas le prix, mais plutôt produire suffisamment de tests pour répondre à une demande immédiate et importante.

«Nous cherchons à acquérir de nouvelles installations de fabrication au Royaume-Uni et à renforcer notre capacité de fabrication dans l’intervalle», a expliqué Fitchett. «Ce que nous faisons, c’est fabriquer conjointement en Afrique, au Sénégal. C’est la première fois que quelqu’un le fait pour une épidémie, sans parler d’un test rapide de diagnostic entièrement réglementé», assure-t-il.

Côté sénégalais, Dr Cheikh Tidiane Diagne, qui gère le programme à DiaTropix, a déclaré qu’il ne prévoyait pas de défis majeurs. «Nous nous engageons avec Mologic depuis le début de la fabrication. Ils transfèrent des procédures opérationnelles standard, et notre équipe de réglementation travaille avec eux afin que nous puissions voir comment faire approuver les tests», a-t-il déclaré.

Après la mise en place des tests, il sera question de construire de très longues chaînes d’approvisionnement. «Il est donc utile d’avoir des chaînes d’approvisionnement plus courtes et s’ils peuvent le faire au Sénégal pour l’Afrique et au Royaume-Uni pour l’Europe, ce serait mon modèle idéal de manuel pour gérer une chaîne d’approvisionnement», a déclaré un chercheur du programme.

La société Mologic, qui a déjà conçu des kits similaires pour Ébola, la rougeole et la fièvre jaune, prévoit de produire 8 millions de ces outils de test par an. Pour le moment, le processus de dépistage demande une logistique lourde, et le diagnostic prend entre douze et vingt-quatre heures. Mais selon Quartz Africa, «si le nouveau kit est développé et validé avec succès, ce moyen beaucoup plus rapide de tester et de diagnostiquer le Covid-19 pourrait s’avérer déterminant, car le virus continue de se propager dans le monde avec près de 170.000 cas confirmés» dans 142 pays à la date du 17 mars.

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