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Idy rattrapé par ses promesses : Guy Marius Sagna rappelle à Idrissa Seck trois choses qu’il avait dites

Guy Marius Sagna
Guy Marius Sagna

Idrissa Seck ne sera jamais à l’aise dans son confortable fauteuil de président du Conseil économique social et environnemental (Cese). Depuis qu’il a décidé de prendre sa part du gâteau présidentiel, le président de Rewmi ne cesse d’essuyer les critiques. Cette fois, c’est le combattant Guy Marius Sagna qui évoque «le cas Idy». Mais contrairement aux attaques personnelles, l’activiste leader du Frapp s’est contenté de rappeler à l’ex-candidat à la présidentielle ses promesses d’hier.

« […] L’homme d’État porte le fardeau du souvenir de ses promesses que ses électeurs conservent précisément dans leurs mémoires», avait déclaré feu le juge Kéba Mbaye, lors d’une leçon inaugurale au Caire. Une citation qui colle parfaitement à la peau d’Idrissa Seck. Et si l’ancien maire de Thiès garde en lui ne serait-ce qu’une once d’homme d’État, il devra bien être mal à l’aise dans ses luxueux bureaux du Conseil économique social et environnemental (Cese).

C’est en tout cas ce que semble lui dire Guy Marius Sagna qui, dans un texte rendu public hier, a tenu à rappeler à Idrissa Seck qu’il avait dit «trois choses». Selon l’activiste leader du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (Frapp), Idrissa Seck a déclaré qu’«il faut déchirer les Ape» ; «qu’il n’était pas d’accord avec certains éléments du franc Cfa» et que «les rapports entre l’Occident et l’Afrique sont des rapports de domination et de pillage».

Indiquant qu’il refuse de participer à des débats de borne-fontaine, Guy Marius Sagna assure qu’il croit aussi qu’il est du devoir des révolutionnaires de conscientiser les populations. «C’est une nécessité de discuter sereinement avec le peuple», note-t-il, ajoutant que pour apprécier ce qui s’est passé, il faut se poser plusieurs questions.

«Par exemple, en intégrant la majorité présidentielle, le président Idrissa Seck s’est-il entendu avec le Président Macky Sall pour mettre un terme aux Ape ? Changer ce franc Cfa ? Et mettre un terme à la domination de l’Afrique par l’Occident ? En combien de temps ?», questionne-t-il. Et de répondre : «je crois que le minimum, pour convaincre le peuple que cette intégration est faite dans son intérêt, aurait dû être que les deux parties informent les Sénégalais sur les objectifs de ce compagnonnage». Mais pour lui, cela n’a pas été fait. «Quand le Président Wade et le Pds ont rencontré le Président Macky Sall et l’Apr, ils ont lu un communiqué commun avec des objectifs», illustre-t-il.

Ainsi, dit-il, ce qu’il faut retenir alors, c’est que le Président Macky Sall, depuis 2012 au moins, est le valet de l’impérialisme au Sénégal et en Afrique de l’Ouest.

«Le Président Macky Sall dirige un État néocolonial avec un gouvernement qui applique des politiques néocoloniales. Le Président Macky Sall n’a aucun problème avec le franc Cfa néocolonial, avec la présence militaire française, avec les diktats du Fmi et de la Banque mondiale, avec la préférence étrangère érigée en politique…», cite Guy Marius Sagna pour qui toutes celles et tous ceux qui ont rejoint Macky Sall sont – comme lui – au service d’une vision néocoloniale, de politiques de recolonisation du Sénégal et de l’Afrique de l’Ouest.

«Sous la présidente Aminata Tall, nous avions dit que le Cese est une institution inutile et budgétivore pour caser une clientèle politique. Ce fut le cas avec la présidente Aminata Touré. C’est encore le cas avec le président Idrissa Sall», estime-t-il.

Avant de terminer par dire que ne pas être membre de la majorité présidentielle, du gouvernement, n’est pas un certificat attestant que l’on est pour des options économiques, politiques et sociales radicalement opposées à celles en cours actuellement. «Il y a en effet une opposition à Macky Sall. Le peuple sénégalais a besoin d’une opposition aux politiques impérialistes et parasitaires», a assuré l’activiste.

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