Politique

Crise politique au Sénégal : Idrissa Seck fait une sortie et se fait « bruler » à son tour par les Sénégalais du net

Idrissa Seck, président du cese
Idrissa Seck

Alors que le pays continue de sombrer dans la violence avec plusieurs morts, les réactions, jusqu’à timides du coté du régime, commencent à tomber. Samedi, le président du Conseil économique social et environnemental a fait une déclaration sur les violences engendrées par l’arrestation du leader de l’opposition Ousmane Sonko. Dans son message, le président de Rewmi lance appel à Ousmane Sonko et aux jeunes qui manifestent depuis déjà plusieurs jours. Mais à peine l’ancien Premier ministre du Sénégal a fini de parler, les Sénégalais se sont mis le critiquer, le taxant de tous les noms et rappelant à Idrissa Seck que sa parole n’est pas fixe

Parcourez l’intégralité de la déclaration d’Idrissa Seck et les réactions de certains sénégalais sur la déclaration.

« Mes chers compatriotes, d’ici et de la diaspora,

Les graves troubles à l’ordre public intervenus ces derniers jours dans notre pays, avec leur cortège de drames et de préjudices infligés à de paisibles citoyens et à des hôtes qui ont choisi d’investir et de vivre chez nous, procèdent du refus d’un citoyen de se soumettre à la justice de son pays, devant laquelle il a été attrait par une plainte pour viol présumé, déposée par une autre citoyenne, d’égale dignité et d ‘égal droit.

Je voudrais présenter mes condoléances aux familles des victimes, ainsi qu’à l’ensemble du peuple sénégalais et convoiter d’Allah qu’Il les Accueille dans son Paradis le plus élevé.

J’exprime toute ma solidarité et toute ma compassion, à l’endroit des compatriotes et hôtes qui ont subi des dommage dans leurs biens et dans leur personne, et exhorte l’Etat à les secourir au mieux.

J’exprime toute ma fierté, toute ma reconnaissance, toutes mes félicitations à nos forces de sécurité et de défense, les meilleures au monde, pour leur professionnalisme, leur courage, leur sens de la mesure et de la responsabilité, qui ont permis de contenir des assauts d’une violence inouïe, avec une admirable maîtrise.

Conformément à la recommandation prophétique, faite à tout musulman d’être solidaire de son frère qui subit une épreuve, qu’il ait raison ou tort, je voudrais exprimer ma solidarité à mon jeune frère Ousmane Sonko, frappé par une terrible épreuve.

S’il sait que les accusations portées à son endroit par la citoyenne Adji Sarr sont infondées et ne sont que le résultat d’un complot ourdi contre sa personne, je l’invite à faire ce que je fis en son temps, c’est-à-dire déclarer solennellement, devant Dieu et devant les hommes, que d’ici à l’extinction du soleil, aucune preuve ne viendra étayer lesdites accusations.

S’il ne le peut pas, je lui recommanderai alors de se repentir, de demander pardon à sa famille, à ses militants et au peuple sénégalais, et d’accepter avec dignité les conséquences des actes posés.

Depuis le 1er novembre 2020, à partir de ma station de Président du Conseil Economique, Social et Environnemental, j’observe de façon privilégiée et au quotidien, les activités de Son Excellence Monsieur le Président de la République.

Je l’ai vu se battre de façon titanesque pour que le peuple sénégalais soit parmi les premiers à recevoir le vaccin, même au prix d’efforts budgétaires incommensurables.

Je l’ai vu plaider avec autorité auprès de ses collègues du G7 pour que la solidarité internationale à l’endroit de l’Afrique, soit à la hauteur des enjeux pour venir à bout de cette pandémie qui révèle notre commune vulnérabilité humaine.

Je l’ai vu insister pour que l’Afrique dispose de ressources financières conséquentes, au moyen de droits de tirage additionnels, d’abandon de la dette ou de tout autre mécanisme afin de soulager les entreprises africaines et les investisseurs africains des terribles conséquences de la pandémie sur les fragiles économies africaines.

Je l’ai vu donner des instructions pour qu’il n’y ait plus de retard sur le paiement des bourses des étudiants.

Je l’ai vu doter nos chercheurs d’un supercalculateur qui les dispense d’aller faire leurs travaux à l’étranger,

Je l’ai vu répondre avec grâce aux sollicitations de ses collègues du G5 Sahel, en contribuant de façon significative, à la lutte contre le terrorisme jihadiste dans notre sous-région.

Je le vois quotidiennement préparer avec soin son mandat prochain à la tête de l’Union africaine.

En conséquence de ceci, j’atteste, j’affirme qu’il n’a pas le temps de conduire un opposant plusieurs fois à « Sweet Beauté », ni de fomenter de sordides activités qui se seraient passées dans ce salon de massage.

J’invite les militantes et les militants de l’opposition, patriotes sincères partageant avec nous l’amour du pays, de sa paix, de ses intérêts et de sa prospérité, à ne pas servir de bouclier à un quelconque gourou, à ne pas se laisser manipuler ni infiltrer par des intérêts encagoulés, nationaux comme internationaux qui, frustrés de ne pas accéder aux ressources pétrolières et gazières du Sénégal, frustrés de ne pas voir l’Etat accéder à leur demandes illégitimes, nourrissent le plan de déstabiliser notre pays.

J’incite mon jeune frère Ousmane Sonko, directement ou à travers ses conseils, à s’adresser à ses partisans pour les inviter à cesser toutes activités insurrectionnelles, de pillages et de troubles à l’ordre public.

S’il le fait, j’accéderai alors aux nombreuse demandes à moi adressées, dont celle de notre compatriote Alioune Tine, membre éminent de la société civile africaine, d’entreprendre une médiation politique pour le retour rapide au calme.

Je sais bénéficier auprès de son Excellence Monsieur le Président de la République, d’une écoute attentive et respectueuse qui me fait espérer des résultats positifs pour cette médiation, le cas échéant.

Aux autres manifestants, qui n’ont rien à voir avec l’Affaire Sonko-Adji Sarr, mais qui sont également nos fils et nos filles, nos nièces et nos neveux, je veux dire ceci: Nous comprenons vos souffrances et votre mal-être, dus au manque d’emploi et aux difficultés de toutes sortes, engendrées par la pandémie, notamment dans cette deuxième phase où l’Etat n’a pas pu dégager 1000 milliards comme dans la première phase, pour venir en aide aux familles et soulager leurs souffrances.

Sachez que ces souffrances et ces difficultés que vous vivez nous pèsent autant qu’à vous.

Le Président de la République est quotidiennement engagé à y trouver des solutions, car lui comme moi, savons que c’est notre devoir, comme nous le faisons avec nos propres enfants, de vous nourrir contre la faim et de vous rassurer contre la crainte.

Je vous remercie.

S.E.M. Idrissa SECK
Président du Conseil Economique, Social et Environnemental »

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