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Refus de signer la charte de la non-violence : Alioune Badara Mboup explique la position de Sonko

Alioune Badara Mboup Pastef
Alioune Badara Mboup, Pastef

Lors du meeting d’investiture de Barthélémy Dias, candidat à la mairie de Dakar, Ousmane Sonko a annoncé qu’il ne va pas signer la charte de la non-violence. Et selon le délégué général adjoint du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine, Alioune Baadara Mboup, la décision du leader de Pastef est motivée par plusieurs raisons.

“Le Convoi de Ousmane Sonko a été attaqué deux fois à Ziguinchor. Des nervis parrainés par Macky Sall ont brutalisé des citoyens au Fouta. Les agressions filmées des nervis de l’APR contre les manifestants de Fouta Tampi à part les likes, lives et partages sur Facebook, qui n’ont pas un grand impact face à la terreur et les agressions dont étaient victimes les manifestants du mouvement Fouta Tampi, il n’y a eu aucune autre forme de mobilisation pour leur défense. Nos camarades du FRAPP étaient violentés par les nervis de Maguette Sène à Nianing, jusqu’à présent leur plainte est sans suite. Les familles des 14 victimes tuées par le régime de Macky Sall durant les événements de Mars réclament toujours justice”, rappelle Alioune Badara Mboup.

Le délégué général adjoint du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine poursuit : “Cette violence gratuite quasi-institutionnalisée se poursuit parce qu’elle est entretenue par notre indifférence, voire notre complaisance. Les violences dont sont coupables les nervis de l’APR pourtant souvent filmées ne font souvent pas l’objet d’un traitement médiatique circonstancié”.

Pour M. Mboup, au-delà de la démarche salutaire de cette charte de la non-violence, les organisations de la société civile devraient déployer des initiatives judiciaires et être fermes contre le pouvoir pour faire face à cette nouvelle forme de “délinquance politique” entretenue par le régime de Macky Sall. Pire, jamais dans l’histoire de ce pays la violence systématique exercée par une milice privée parrainée par l’État à travers les forces de défense et de sécurité n’a été utilisée comme seul et unique moyen de faire face à l’adversité.

“C’est la violence qui appelle la violence. C’est ainsi qu’il faudrait comprendre la position de Ousmane Sonko qui ne signera pas cette charte. Mettre dos-à-dos ceux qui font la promotion de la violence et ceux qui sont violentés c’est légaliser un permis de bastonner et de tuer pour ce régime adepte de la violence. Il faut situer les responsabilités”, estime-t-il.

A l’en croire, les initiateurs de cette charte de la non-violence certes louable, devraient également interpeller directement Macky Sall sur les organisations “criminelles internes” à son parti qu’il doit immédiatement dissoudre et mettre à la disposition de la justice.

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