Contribution

[Tribune] Notre identité Sénégalaise – Par Mouhamed Diop

[Tribune] Ensemble, au même rythme vers un ETAT humaniste - Par Saltigué koromak
Le drapeau du Sénégal flotte sur le toit du Palais de la République

À l’heure où notre beau Sénégal semble s’enfoncer dans une spirale de violence inflationniste qui a fini d’atteindre son faîte, il est de notre responsabilité et de notre obligation en tant qu’observateur averti et avisé de rappeler encore ici et maintenant les principes fondateurs de notre identité nationale porteurs d’une démocratie apaisée.

C’est parce qu’il est éminemment important de rappeler encore les principes qui sous-tendent notre République, voilà pourquoi il n’est jamais assez d’insister sur la responsabilité de chacun.

Notre identité nationale, c’est notre conscience aiguë de vivre dans une communauté où chaque vie compte pour reprendre Dominique de Villepin.
Notre identité nationale, c’est notre commun vouloir de vie commune ( Léopold Sédar Senghor).

Notre identité, c’est le droit de tout sénégalais quelle que soit sa croyance, son appartenance ou sa religion d’avoir le courage de chercher sa vérité (pluralisme)Jean Jaurès.

Notre identité, c’est l’union sacrée à chaque fois que nous traversons les pages les plus sombres de notre histoire faisant ainsi le génie sénégalais.

Notre identité nationale, ce n’est pas se constituer contre celui qui n’est pas comme nous, c’est douter en commun nos identités respectueuses ( Samuel Huntington).

Notre identité nationale, c’est la terre de l’hospitalité qui a fait du Sénégal le refuge de beaucoup d’étranges car ils continuent de garder encore des souvenirs tendres et délicieux.

Notre identité nationale, c’est le pardon et la tolérance comme nos guides religieux n’ont jamais cessé de nous les recommander. Cheikh Ahmadou Bamba lors de son passage à Diéwal en est une parfaite illustration.

Notre identité nationale, c’est surtout la tolérance : « cette tolérance qui ne consiste pas à tolérer autrui au sens de le supporter malgré ce qu’on lui reproche, mais à s’ouvrir avec respect et capacité d’accueil, sa différence porteuse d’une démocratie apaisée » (Abbé Léon Diouf en 2006 lors d’un symposium)

Je tenais personnellement à rappeler encore ces quelques principes car la République est hélas aujourd’hui fragilisée et morcelée dans ses valeurs profondes.

Il est regrettable de constater que nous sommes arrivés à un point de non-retour où chacun d’entre-nous doit interroger sa conscience pour mesurer de façon quantifiable sa part de responsabilité dans ce que nous sommes en train de vivre.

Pour ma part, je le répéterai sans doute avec tant de force et d’ardeur au point que tout le monde finisse enfin par le comprendre : Personne n’a intérêt à ce que ce pays qui nous a tout donné brûle sous notre regard impuissant et complice.

Pour terminer je me permettrai de reprendre Jean Jaurès que : Face à l’orage sous le grondement des tonnerres et à la lueur des éclairs qui précèdent la foudre, nous devons rester debout.

Mouhamed Diop,
Professeur de français

 

PS : La Direction de Kaolack Infos rappelle que l’auteur de ce texte n’est pas un journaliste de la rédaction de Kaolack Infos, mais un contributeur dont nous diffusons l’opinion et ce dans une dynamique de libre expression plurielle.

Top 10 de l'info

Haut