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Enseignement supérieur : Macky Sall annonce le démarrage des classes préparatoires au Sénégal

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Un Professeur se tient devant un Tableau remplie de Mathématiques

Au moment où ses ministres sont et Dg sont plein dans la campagne pour les élections législatives, le président de la République enchaines ses rencontres avec les jeunes dans le cadre de l’initiative « Jokko ak Macky ». Cette fois, ce sont les étudiants qui étaient à l’honneur. En effet, 300 étudiants choisis à travers les différentes Universités du Sénégal ont fait face au chef de l’Etat pour exposer leurs préoccupations et entendre les éclairages du président de la République. Lors de la rencontre, après avoir communiqué sur ses réalisations pour les universités sénégalaises, Macky Sall a écouté les questions de quelques uns d’entre deux avant d’y apporter des réponses. Parmi les points soulevés lors de la rencontre, le démarrage prochain des classes préparatoires au Sénégal. A ce propos, Macky Sall se veut clair « nous ne pouvons pas continuer à former nos meilleurs ingénieurs pour les universités et écoles d’ailleurs et laisser nos universités en rade ».

300 étudiants venant des différentes universités du Sénégal fait face au président de la République dans le cadre de l’initiative « Jokko ak Macky ». Cette rencontre qui intervient quelques semaines après la réception, par le chef de l’Etat, des autorités académiques, a été l’occasion pour Macky Sall d’entretenir les étudiants sur tout le travail que son gouvernement a fait et continue de faire pour les universités du pays.

« Je suis très heureux de faire ce Jokko avec les étudiants. Les étudiants qui constituent la frange la plus importante de notre jeunesse, compte tenu du parcours qui est le vôtre. Parcours dans la formation du capital humain. Et donc j’ai souhaité pour ce Jokko reservé ce Jokko à l’enseignement supérieur et en particulier aux étudiants. Cela pour avoir un échange direct, parce que ce n’est pas souvent le cas, compte tenu du fait que vos campus sont souvent difficile d’accès pour les chefs d’Etat. Encore que je sois venu à deux reprises à l’Ucad et je serais toujours très heureux de venir voir les étudiants dans leurs campus que ça soit à Dakar ou ailleurs. J’ai eu, il y’a quelques mois, le plaisir de rencontrer les autorités académiques. Et dont il restait cette composante essentielle qui est la composant estudiantine. Je serais très heureux de répondre à vos questions, apporter des éclairages sur la politique d’enseignement supérieur au Sénégal », a expliqué Macky Sall.

Je voudrais simplement vous dire que nous avons quelques chiffres qui doivent être fixés. Sur les effectifs déjà, en 2012, nous avions 121.744 étudiants au Sénégal dont 23.278 qui étaient dans l’enseignement privé supérieur. En 2020, ce chiffre est passé à 253.588 étudiants dont 73.588 pour le privé. Donc vous la rapidité avec laquelle les effectifs augmentent. C’est plus que le double en huit ans. Vous voyez les défis que cela posent : défis logistique, défis pour la pédagogie (sur les amphis théâtres, l’espace universitaire lui même. Mais aussi défis sur les œuvres sociales.

Pour les bourses des étudiant par exemple, on est parti de 31,8 millions en 2012 à plus de 65 milliards en 2022. Cela veut dire que le tiers du budget du ministère de l’enseignement supérieur est destiné aux bourses des étudiants. Je ne parle pas encore des œuvres universitaires, des subventions sur les tickets de restaurations qui sont à 100 FCfa actuellement alors que même moi quand j’étais étudiant je payais 110 FCfa.

Tout cela a été fait parce que ma conviction est que l’Etat doit prendre une part très importante dans les charges d’enseignement mais également dans les charges sociales des étudiants. Cela pour leur permettre de faire des études et de partir et de se battre pour réussir dans la vie, réussir pour eux même, pour leur famille mais également pour la communauté nationale. Et nous sommes engagés à poursuivre ces efforts. Les efforts sont multiples que ça soit sur les résidences universitaires où un gros pas a été fait. Quand nous arrivions nous avons trouvé une capacité de 5000 lits aujourd’hui nous sommes entre 17.000 et 18.000 lit.

Avec de tel effectifs, nous avons beaucoup de défis. Heureusement le Sénégal a mis en place en 2014 les Universités virtuelles, les Uvs qui a été une découverte importante en cela qu’elle permet à la fois d’absorber un nombre important d’étudiants tout en faisant un enseignement de qualité.

Prenant la parole à la suite du président de la République Charlotte Thiaw, étudiante à l’Uvs a demandé évoqué les difficultés de connectivité. Elle a également demandé une augmentation des formait de connexion.

Le président de la République a aussitôt interpellé le ministre de l’enseignement supérieur lui demandant d’apporter des réponses à cette question. Celui-ci a rappelé que « c’est l’Etat du Sénégal qui a mis à la disposition de tous les étudiants une connexion de 7 gigas par mois. Et cela est suffisant pour leur besoin en connectivité ».

Un autre étudiant, Mamadou Sow, élève ingénieur à l’Ensa a à son tour soulevé la question des classes préparatoires dans notre pays. Lui répondant, le président de la République a déclaré qu’il était temps que le Sénégal organise ses classes préparatoires pour pouvoir donner à nos écoles ingénieurs des produits les meilleurs, qu’ils soient les mieux préparés pour justement obtenir à l’issu de leur formation dans les écoles d’ingénieurs des ingénieurs de qualité.

Mais il faut dire que les prépas coutent chers et c’est une sélection extrêmement rigoureuse à partir du baccalauréat et on les garde pendant deux années. Donc les prépas auront lieu à Thiès. Nous avons décidé de les mettre à Thiès à côté de l’école polytechnique de Thies et également de l’Université Iba Der Thiam, pour finalement mutualiser l’environnement, les ressources humaines de qualité, notamment les professeurs sur place, bien que les prépas ont souvent leur propre personnel enseignant.

Mais cela va aider toutes nos grandes écoles d’ingénieurs que ça soit polytechnique de Thiès, l’Ensa, l’Ist ou même d’autres écoles d’ingénieurs qui avoir des produits très bien formés, parce qu’il n’est pas question que nos meilleurs étudiants partent chaque année à l’étranger… nous ne pouvons pas continuer à former nos meilleurs ingénieurs pour les universités et écoles d’ailleurs et laisser nos universités en rade. Donc on doit motiver et donner du contenu à nos classes préparatoires et aussi motiver les écoles d’ingénieures, les renforcer pour qu’elles prennent le relais comme cela se fait ailleurs. C’est après les prépas que les élèves vont à polytechnique, à l’école des mines… c’est pourquoi ces classes prépas vont démarrer dès la prochaine entrée.

Thérèse Marie Achille MOREAU

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