Politique

Ousmane Sonko à ses partisans : « ce n’est pas le moment de pleurnicher, c’est le moment de faire face. Macky Sall est entrain de… »

Ousmane Sonko, Pastef
Ousmane Sonko, président Pastef

Empêché de rallier la permanence de sa formation pour animer une conférence de presse, le leader de Pastef-Les Patriotes Ousmane Sonko s’est finalement adressé au Sénégalais à travers une déclaration faite en live sur internet. Lors de cette déclaration, le patriote en chef a révélé que deux victimes graves ont été enregistrées à Bignona lors de manifestation de protestation suite à son kidnapping par des forces de défense et de sécurité. Réitérant ses accusations contre le ministre du tourisme, Ousmane Sonko a, une nouvelle fois, interpellé la communauté internationale. Selon lui, tout ce qui passé hier prouve à qui veut le voir le vrai visage du régime du président Macky Sall. Accusant le président de la République d’entretenir un groupe de milices à son solde pour mater les Sénégalais, Ousmane Sonko annonce que ses avocats vont dès demain déposer une plainte même s’il dit n’avoir pas d’espoir quant à sa diligence. Ousmane Sonko appelle ses militants et sympathisants à prendre leur courage en main. « Ce n’est pas le moment de flancher ou de pleurnicher, c’est le moment de faire face », leur a-t-il dit.

Grand boubou getzner bleu assorti d’un bonnet au couleur de sa broderie, c’est la mise élégante que le leader de Pastef-Les Patriotes s’est adressé aux Sénégalais, tard dans la soirée, après la journée difficile qu’il a vécue. Devant les plus de 50.000 personnes qui ont suivi sa déclaration, malgré l’heure tardive, Ousmane Sonko a commencé par regretté les blessés graves enregistrés à Bignona, son fief. « Je commencerai surtout par regretter la lourde tribu payée une fois encore par la ville de Bignona où on nous signale deux blessés graves, l’un ayant perdu un œil, l’autre ayant perdu quasiment son organe génital, parce que des bals réels auraient été tirées par les forces de l’ordre. Ces crimes et forfaitures ne resteront pas impunis. Tout ce qui s’est passé ces 12 dernières années et qui a occasionné de lourdes perte en vie humaine, en atteinte aux intégrités physiques mais également en emprisonnement fortuit et gratuit ne resteront pas impunis. », a déclaré le leader de Pastef.

Disant à qui veut l’entendre que ce qui s’est passé hier au Sénégal est d’une extrême gravité, Ousmane Sonko qui a invité les magistrats à prendre toutes leurs responsabilités devant l’histoire, s’est fortement indigné du traitement qui lui a été réservé par des éléments de la police nationale. Mais le plus grave, dit-il, c’est la présence de membres d’une milice privée armés qui ont opéré aux côté des forces de défense et de sécurité.

« Ce qui s’est passé au sortir de cette audience où le monde entier a pu voir toutes les entraves sur mon convoi. Que des forces de défense et de sécurité aient mobilisé des engins lourds pour bloquer le convoi, encore une fois, essayer de nous imposer un itinéraire qui n’était pas le notre, vouloir impérativement nous faire passer par le tunnel de Soumbédioune où il y’avait un piège parce qu’il y’avait des nervis du régime qui étaient positionnés de part et d’autre de ce tunnel, équipés au même titre que les forces de l’ordre d’arme et de grenades lacrymogène. ». Et d’ajouter : « Le pire c’est qu’aujourd’hui nous avons vu des membres d’une milice privée se fondre dans les rangs des forces de l’ordre, tirer des grenades lacrymogènes sur la foule sans que les forces de l’ordre n’interviennent. Ce qui se passe dans ce pays est extrêmement grave, le régime de Macky Sall entretien une milice privée que tout le monde connaît et reconnaît, que nous avons identifié, photographié. Ces milices aujourd’hui commettent des exactions sur les populations ».

Alertant une nouvelle fois sur les dérive du régime, le maire de Ziguinchor a estimé que « le président Macky Sall nous conduit directement vers une situation désastreuse » parce que, dit-il, personne n’acceptera de se laisser tirer par des membres d’une milice privée entretenue par le président Macky Sall.

« J’en appelle donc à l’ensemble des Sénégalais, j’en appelle à la communauté internationale pour dire que celui s’est présenté à vous comme un démocrate et qui a essayé de dépeindre son opposition comme une opposition violente, déraisonnée, est le seul dictateur, le seul violent, le seul haineux qui existe aujourd’hui au Sénégal. Je veux dire à cette communauté internationale et au peuple sénégalais que cette obsession pour le pouvoir et pour le troisième mandat est entrain de mener le président Macky Sall et son régime à franchir la ligne rouge qu’aucun président avant lui n’avait franchi avant lui dans ce pays. Celle là qui nous conduit vers la déstructuration du tissu social », prévient Ousmane Sonko.

Ainsi, il a appelé le président Macky Sall à revenir à la raison car, Ousmane Sonko estime qu’il est temps d’arrêter le président Macky Sall. « Dès demain, nos avocats qui sont entrain de travailler sur les suites à donner à tout cela, déposeront des plaintes contre tous acteurs qui ont été mêlés à ces exactions, à commencer par le ministre de l’intérieur, les généraux et chefs de la police, les commissaires et commandants qui sont les donneurs d’ordre », a-t-il déclaré.

A l’en croire, tout cet acharnement s’explique par la peur au ventre du président Sall devant la popularité grandissante de son opposant qu’il est. « Je voudrais également dire qu’on ne peut pas arrêter la mer avec ses bras. Ce qui inquiète le président Macky Sall et son régime, ce qui les met mal à l’aise, c’est cette déferlante humaine à chaque fois que nous sortons. Cette popularité grandissante, je l’ai toujours dit ce n’est pas un mérite et les Sénégalais n’adhèrent pas à notre projet par rapport à notre personne… si le président Macky Sall pense qu’il peut arrêter cela par l’intimidation, par l’instrumentalisation de la justice, par cette violence gratuite, il se trompe et il est temps qu’il reviennent à la raison, c’est la dernière fois que je le dirais. », avertit Ousmane Sonko, disant à ses militants et sympathisants que c’est que ce n’est pas le moment de flancher ou de pleurnicher. « Moi qui suis le principal concerné, vous ne verrez jamais dans de tels états. Nous n’avons besoin de peureux, parce que moi le principal concerné je ne le suis pas. Nous devons nous mobiliser et faire face à Macky Sall avec force et détermination afin de lui montrer que nous sommes prêts à aller jusqu’au bout. Nous n’avons de gens convaincus, courageux et assez patriotes pour relever le défi parce que nous le devons aux générations futures », préconise le leader de l’opposition sénégalaise.

Abdoulaye NDAO

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