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Présidentielle 2024 : le Pds disqualifie le Conseil constitutionnel et tire sur les sept juges

Siège-PDS-permanence
Permanence du PDS à Dakar

Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est décidé à aller jusqu’au bout de sa volonté de mettre en place une commission d’enquête parlementaire. Quelques heures après le communiqué du Conseil constitutionnel, la formation bleu-jaune revient à la charge pour démonter les allégations de la haute juridiction. Dans un communiqué publié hier, le Pds note que «la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire par les représentants du peuple n’affecte en rien le principe de la séparation des pouvoirs».

Que ceux qui militent pour le respect du calendrier républicain pour la tenue de l’élection présidentielle à date le sachent, ils ne devront pas pouvoir compter sur le Parti démocratique sénégalais (Pds). La formation politique fondée par Me Abdoulaye Wade ne compte pas, en effet, laisser faire une élection présidentielle sans son candidat Karim Wade. Et si on sait que la liste officielle des candidats est déjà publiée et qu’on est à 25 jours du scrutin, on pourrait bien imaginer que le Pds veut peser de tout son poids pour faire reporter l’élection. Et cela même s’il ne le dit pas de façon explicite dans son communiqué.

«A la suite du communiqué du Conseil constitutionnel du 29 janvier 2024, le Parti démocratique sénégalais (Pds), tout en rappelant son attachement au principe de la séparation des pouvoirs dans la République, souligne que la souveraineté nationale appartient au Peuple sénégalais, qui l’exerce par la voie de ses représentants», note le Pds dans son communiqué, ajoutant que «la Constitution précise qu’aucune section du peuple, fut-elle le Conseil constitutionnel, ne peut s’attribuer l’exercice de la souveraineté».

Poursuivant sa note, la formation de Me Abdoulaye Wade rappelle que «les pouvoirs, dans notre chère République, sont bien établis et répartis entre l’exécutif, le législatif et le judiciaire, dont une partie est certes incarnée par le Conseil constitutionnel». Ainsi, le Pds dit à qui veut l’entendre : «la mise en œuvre d’une commission d’enquête parlementaire par les représentants du peuple n’affecte en rien le principe de la séparation des pouvoirs, d’autant plus qu’il s’agit de faire la lumière, conformément à la loi, et en l’absence de toute procédure pénale, sur des faits graves soumis à l’attention de I’ Assemblée nationale».

Assurant que «les juges du Conseil constitutionnel ne sont pas au-dessus des lois de la République», le Pds d’assurer que ces derniers «ne peuvent pas s’autoriser sans conséquence à imposer aux acteurs politiques leurs choix, par des décisions teintées de partialité, de conflits d’intérêts manifestes et de corruption, pour sélectionner des candidats et en éliminer d’autres, dans une procédure électorale dont l’intégrité est une exigence absolue pour la démocratie au Sénégal».

Rappelant que seule l’Assemblée nationale est souveraine, les libéraux dénoncent «vigoureusement les menaces proférées par les sept (07) juges du Conseil constitutionnel contre l’auteur de la demande d’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire, les formations et coalitions politiques qui l’ont soutenue, le bureau de l’Assemblée nationale, la conférence des présidents et la commission des lois de l’Assemblée nationale».

Selon le Pds, «pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, nous avons un Conseil constitutionnel qui, dans sa formation actuelle, a perdu toute crédibilité. Le Conseil constitutionnel est donc disqualifié pour arbitrer toute élection juste, démocratique, transparente et inclusive !».

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