Politique

Présidentielle 2019 : les « PUR » engagements du Professeur Issa Sall

Pr Issa Sall PUR
Pr Issa Sall

C’est hier qu’El Hadj Issa Sall a procédé à la présentation de son programme. Pour le chef de file du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur), beaucoup de choses sont à améliorer dans le système, allant de l’éducation à la gouvernance des différents secteurs.

Pour El Hadj Sall, une indépendance des différents pouvoirs est primordiale. Le leader de Pur, qui soupçonne aussi des tentatives de fraude de la part du régime, énumère les différentes stratégies déjà mises en place.

Personne ne veut finalement être à la traine, dans le cadre de la communication d’avant campagne. Face à la presse hier, El Hadj Issa Sall parle d’un vaste plan de fraude que prépare le régime. Et cela, il le dit en tant qu’informaticien.

«Quand, pendant les élections de 2017, le ministre chargé des élections a dit qu’il y a un certain nombre de cartes qu’il ne peut pas donner, ce n’est pas de la fraude ?», s’est-il interrogé. Pour lui, donner au Conseil constitutionnel un fichier électoral qui n’est pas encore stabilisé, parce que la carte électorale n’existe pas encore et qu’on traite le parrainage sur la base de ce fichier, c’est aussi de la fraude. «Quand on est à une période interdite de campagne et qu’on se permette d’inaugurer des chantiers inachevés, à faire des visites de chantier, ça aussi c’est de la fraude», laisse-t-il entendre.

Le pouvoir exécutif manipule, utilise et neutralise les pouvoirs législatif et judiciaire

Pour El Hadj Sall, au Sénégal, la séparation de pouvoirs n’est qu’un slogan. Dans la réalité, assure-t-il, cela n’existe pas. L’exécutif, d’après lui, a trop d’influence sur les deux autres pouvoirs.

«Traditionnellement, on parle de trois pouvoirs. Mais, au Sénégal, il n’existe qu’un seul pouvoir. Il y a une relation verticale. Vous avez en bas le pouvoir législatif et judiciaire et en haut, le pouvoir exécutif qui les manipule, qui les utilise et qui les neutralise», se désole-t-il.

Et ce qu’il propose, c’est une relation horizontale entre ces pouvoirs. Ce qu’il compte changer s’il est élu. «Nous allons faire en sorte que les trois pouvoirs jouent pleinement leurs rôles. Et pour cela, il faut capaciter le pouvoir législatif. Si on a des députés qui sont à la solde de l’exécutif, qui votent toute loi qu’on leur présente, on ne peut pas parler de pouvoir. Et quand vous dites que vous êtes exécutif, pourquoi aller siéger au Conseil supérieur de la magistrature ?», se demande-t-il.

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